Salon i+e à Fribourg

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Dès son ouverture, le 16 e salon industriel de l’innovation i + e a vu une hausse de 10 % du nombre de visiteurs. 21 exposants alsaciens ont franchi le Rhin sous l’égide de la CCI de Région.

Avec 6 000 m² et 10 000 professionnels attendus sur trois jours, le « petit salon de Hanovre » qu’est de venu i + e à Fribourg est une vitrine de l’industrie régionale. Il est aussi un lieu d’échanges entre les industriels et abreuve d’informations un public intéressé avec une centaine de conférences spécialisées.

Cette année, l’énergie est au cœur des discussions : les coûts en constante augmentation sont source de réflexion sur une optimisation des processus – entre réduire la consommation et améliorer les outils de production. Quant au tournant énergétique, qui est désormais chose acquise chez nos voisins, il stimule encore davantage la recherche et le développement ; autrement dit, les Allemands font de nécessité vertu.

Ouverture vers un marché difficile

Pour les Alsaciens, ce salon est aussi tout autre chose, à savoir une ouverture vers le marché allemand réputé difficile d’accès. Marianne Genet, la conseillère en développement international de la CCI, se montre pourtant optimiste – il est vrai qu’elle a presque triplé le nombre d’exposants alsaciens depuis la dernière édition.

Selon elle, c’est le bon moment pour attaquer le marché allemand, « les capacités des entreprises sont au taquet » et l’Alsace, dont la « proximité culturelle est un avantage non négligeable », peut sauter dans la brèche pour présenter son savoir-faire. Elle insiste toutefois sur l’importance d’amener une vraie valeur ajoutée et de respecter la culture d’entreprise allemande : « les Allemands sont très clairs dans leur façon de travailler ». S’ils exigent beaucoup de rigueur, ils sont aussi fidèles et fiables à 100 %.

Une différence culturelle fondamentale qui incite la CCI à accompagner les entreprises, et surtout les primo exportateurs, dans leurs efforts de prospection.

D’ailleurs la présence au salon i + e n’est pas vraiment onéreuse pour ceux qui ont osé faire le pas car la Région a pris 50 % des frais en charge. Des propos confirmés par les entrepreneurs présents à l’instar de Bernard Pfaff de la société Scaita à Vieux-Thann, dont le cœur de métier est le montage de cartes électroniques et qui vient pour la troisième fois à i + e. Il ajoute que s’il aime travailler avec nos voisins germaniques, « il faut toutefois être opiniâtre pour pénétrer leur marché. En 2009, nous avons gagné 4 à 5 nouveaux clients qui venaient croquis en main, en 2011 rien et cette année, les résultats sont encore mitigés ». Mais il faut absolument prouver son intérêt pour le marché et revenir – « pas de one-shot » conclut Marianne Genet. Des conseils que suit Sébastien Oswald des Forges de Molsheim, dont c’est le tout premier salon. Spécialisée dans l’outillage main du bâtiment, l’entreprise fait face à un marché français très concurrentiel et entend diversifier son activité, rechercher des marchés de niche, bref « tâter le terrain ».

Le professionnalisme du salon et de son organisation l’impressionne. Pour lui comme pour ses homologues, le Pays de Bade est un marché de proximité qu’il ne faut pas ignorer. Il y a juste le Rhin à franchir. (DNA 26 janvier 2013)

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